
Au-delà des petits commerces, les Arméniens de Marseille développent à Belsunce des lieux et institutions de production culturelle, ainsi, le label de disques Ararat est diffusé par la Maison Alcaz, située entre les années 30 et 60, au 45 rue Sainte-Barbe, entre la porte d’Aix et la rue Colbert.
Selon le livre expo de l’exposition “S’ancrer à Marseille”, la Maison Alcaz était tout à la fois une boutique de bijoux, de disques et d’horlogerie. Le nom du disquaire qui tenait cette boutique d’un genre particulier s’est perdu au fil du temps…Chez ARAM (Association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne), des investigations ont toutefois été menées et des dizaines de vinyles de la Maison Alcaz y sont consultables et écoutables en ligne avec des artistes tels que Otari, Suzan Diguin, Tcheurekdjian, Paylag Mikaélian, Torkom…
Ararat vient du nom de ce volcan éteint que les Arméniens tiennent pour sacré. Son dôme enneigé aurait accueilli l’arche de Noé, ainsi sauvée du Déluge : un repère biblique pour qui échoue à Marseille.
