Le Four Banal de Cassis, XVIIème siècle

Rue Thérèse Rastit, 13260 Cassis
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Le Four Banal, situé rue Thérèse Rastit à Cassis, au cœur du quartier historique des pêcheurs date de la deuxième partie du XVIIème siècle. Avec ses dimensions remarquables et son état excellent de conservation, il constitue un témoignage d’activités aujourd’hui révolues. Outre l’aspect historique lié au patrimoine local, les fouilles entreprises en février et mars 2001 par des archéologues varois ont permis de dégager de nombreux objets en céramique qui confirment l’existence dans ce secteur d’un port actif entre le premier et le sixième siècle après Jésus-Christ. Le four a été remis en scène dans un mini musée avec une cuisine, ses objets et des personnages en costumes traditionnels.

Le four banal est un four à bois mis à disposition des habitants par le seigneur, comme le pressoir banal ou le moulin banal. Le seigneur en impose l’usage à ses sujets et perçoit une redevance sur chaque utilisation. Four : « Ouvrage de maçonnerie voûté, comportant une ouverture à l’avant, dans lequel on fait cuire le pain, la pâtisserie, etc. ». Banal : « Qui appartient au seigneur et dont l’usage est imposé à ses sujets moyennant redevance ». Le mot « ban » provient du vieux germain « banna » qui signifie « commandement ». La construction des banalités faisait appel à des connaissances techniques et exigeait une importante durabilité, ce qui impliquait des dépenses importantes. Les habitants n’avaient donc pas les moyens de construire un four, un moulin, ou un pressoir.

Ces constructions essentielles sont présentes dans chaque village. Durant les combats, les banalités étaient endommagées par les assaillants. Les réparations, longues ou inachevées privaient la seigneurie de ressources économiques et alimentaires.

Plus tard avec l’accord du seigneur, certains bourgeois fabriquèrent des fours chez eux. Les habitants continuaient de verser une redevance au seigneur mais pouvaient accéder au four plus régulièrement. Les différentes taxes, dont le ban, disparaîtront progressivement jusqu’à cesser d’exister après la Révolution française. Les fours banaux deviendront des fours communaux mais leur utilisation perdurera plusieurs siècles. Le four banal est une possession du seigneur qu’il met à disposition de l’ensemble des habitants moyennant une taxe appelée « le ban ». Initialement, l’ensemble de la seigneurie est dans l’obligation d’utiliser le four banal et ne peut en construire un autre. En contre-partie, le seigneur doit entretenir le four et le chemin pour y accéder. C’est un grand four à bois en briques réfractaires généralement affermé au boulanger ou au fournier (personne responsable du four, qui gère la chauffe et les cuissons. On trouvait des boulangers en ville, mais à la campagne on trouvait plutôt des fourniers). Les habitants viennent y faire cuire leur pain à tour de rôle pour une semaine ou deux. De nombreux fours banaux ont été détruits mais d’autres sont encore préservés aujourd’hui. La plupart des fours conservés proviennent de l’entreprise Terrassier, un fabricant de matériaux réfractaires au XIXe siècle. Certains villages ont entretenu ce bien depuis plusieurs siècles, d’autres ont conservé les vestiges et rénovent le four du village

Le Four Banal de Cassis est ouvert au public (à vérifier sur le site de l’OT de Cassis) de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h tous les lundis, mardis, jeudis et vendredis, les mercredis de 9h à 12h30 (sauf jours fériés). Entrée libre. Renseignements au 04 42 01 39 94. L’Office de Tourisme de Cassis propose des visites commentées pendant les mois de juillet et août. Renseignements et inscriptions auprès de l’Office de Tourisme.


SOURCES Office du Tourisme de Cassis & Wikipedia Four Banal
PHOTOS Office du Tourisme de Cassis
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