
Le nom de cette rue interpelle, on la retrouve aussi à Paris, qui a également son opposé, la rue des Mauvais-garçons…Pour Marseille cette dénomination viendrait d’un séminaire appelé « séminaire des Bons-Enfants » créé vers 1642. Il accueille une soixantaine de séminaristes en 1647. Une source évoque également que l’appellation de 1808 pourrait aussi venir d’un orphelinat jadis situé dans cette rue, « Les Enfants de l’Étoile », mais sa date de création de 1820 ne coïncide pas. Les bâtiments existent toujours et sont occupés par des lycées. Le nom de la rue n’aurait jamais fait l’objet d’une délibération au conseil municipal.

Ecole Libre de Métiers
En 1800, l’Empire fait effectuer des calculs de nivellement à Marseille afin de rendre possible la construction d’aqueducs et de diverses infrastructures. Une des quatre plaques à Marseille est déposée à l’angle de la rue des Bons-Enfants de la rue Auguste-Blanqui. Patrick Cauvin a donné le nom de cette rue comme titre à l’un de ses livres. Roger Ikor fait passer un de ses personnages par cette rue dans Les Poulains. La protagoniste de La Tête haute d’Emmanuelle Lambert se rend régulièrement au 43 de la rue des Bons-Enfants. Au numéro 24, se trouve un ancien orphelinat, créé en 1934 par le curé afin de venir en aide aux enfants, c’est aujourd’hui « l’école libre de métiers ». En 1932, Mgr DUBOURG, Evêque de Marseille, et le Père André ROUX, directeur de l’orphelinat de l’Etoile, conscient, pour des jeunes de 13 ans, du drame que représente le départ dans la vie active sans formation professionnelle, décident la création d’une école d’apprentissage : l’Ecole Libre de Métiers ; elle accueille ses premiers élèves en 1933. Le lieu aurait servi de lieu de fondation du journal résistant d’inspiration chrétienne Le Méridional en 1944, durant l’Occupation. A un autre lieu inconnu de la rue se trouvait le grand séminaire, situé au collège des Bons-Enfants, fondé vers 1642. On ignore la date de sa fermeture. Il est encore ouvert en 1748.
