
En 2010, Didier Faustino, artiste et architecte parmi les plus remarqués de sa génération, a été invité par des personnels hospitaliers à concevoir une oeuvre pour mettre en lumière par une oeuvre l’architecture de l’Hôpital Nord et souligner son rôle de signal urbain et de pôle médical majeur. 40 modules ont été disposés sur la façade au printemps 2013 dans le cadre de Marseille Capitale Européenne de la Culture. D’ici 2017 d’autres séquences d’accrochage devait avoir lieu le long de la façade pour dessiner une vague…mais sa course s’est finalement arrêtée !

Installation en 2013 par une société spécialisée
La démarche du personnel hospitalier exprimait à la fois le désir et la nécessité d’actualiser l’image de cet hôpital en adéquation avec ses compétences et ses nouveaux équipements médicaux de pointe et de valoriser la notion d’accueil autant à l’échelle du quartier que de la ville. Situé dans un quartier excentré, l’Hôpital Nord a longtemps fait figure de « parent pauvre » de l’AP‑HM. Son architecture même, imposante barre de béton brut typique des années 1960, fait écho à sa situation géographique au cœur des quartiers populaires. Elle évoque d’avantage pour les marseillais l’époque des grands ensembles HLM que la chance de disposer d’un équipement hospitalier de haut niveau. Les constructions en 1997 du Pavillon Méditerranée et en 2009 du Pavillon de l’Étoile , n’ont pas supplanté le bâtiment originel Mistral.

Maquette du projet
La barre construite par M. Egger restera l’image de l’Hôpital Nord dans les mémoires et pour le futur. L’objectif principal de cette commande visait à actualiser l’image de l’Hôpital Nord. S’inspirant du titre du livre de Boris Vian, et en écho à la Méditerranée toute proche, L’Écume des jours matérialise une idée à la fois audacieuse et attentive à son contexte. En effet, Didier Faustino propose de poser sur la façade du bâtiment une forme éthérée et fragile, à l’image de l’écume que le ressac des vagues aurait laissée sur son passage. Sans jamais priver de lumière les espaces intérieurs, tel un moucharabié, L’Écume des jours dessine un ensemble vaporeux et indéterminé, cristallise une formation organique éphémère. L’œuvre vient ainsi se percher comme un signe poétique contemporain qui investit autant qu’il dialogue avec la géométrie de l’architecture de René Egger. Issue de la combinaison de trois modules, la composition se déploie sur la partie haute du bâtiment, comme pour mieux en souligner son imposante enseigne ainsi que son rôle de repère urbain et de référence médicale.
Commanditaires – Membres de l’équipe hospitalière de l’Hôpital Nord, Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille.
Mediateur – Sylvie Amar, Anastassia Makridou-Bretonneau
Soutien – Fondation de France, programme Santé e(s)t Culture(s) de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, Marseille-Provence 2013 Capitale européenne de la Culture.
Marseille – Hôpital Nord, 2012
