
”Au bain des dames”, une immersion dans l’anse éponyme du quartier de Montredon, est le premier moyen métrage de 30 minutes de la réalisatrice Margaux Fournier. Son film documentaire a été récompensé du Prix du Jury Découverte, Meilleur Moyen Métrage ex æquo au Festival du cinéma des Champs-Élysées 2025.
Le synopsis : Tous les jours, Joëlle rejoint ses amies retraitées sur la plage du Bain des dames, à Marseille. Comme dans un théâtre à ciel ouvert, elles rient, parlent d’amour, de sexe, de corps qui changent, et refont le monde avec la liberté de celles qui n’ont plus rien à prouver. Originaire de Marseille, Margaux Fournier puise dans ses racines méditerranéennes pour nourrir sa créativité. Après un parcours transversal et pluridisciplinaire à Sciences Po Lille et la Fémis, elle s’est lancée dans la réalisation de son premier court métrage, Au Bain des dames.
Tourné dans sa ville natale, le film est une plongée intime dans l’univers d’une bande de septuagénaires marseillais.
Selon la journaliste Anouk Ait Ouadda dans un article paru dans formatcourt.com “Dans Au bain des dames, Margaux Fournier signe un premier court métrage solaire et plein d’entrain, dont la forme souple et fluide captive dès les premières minutes. Adoptant une approche hybride, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, la réalisatrice nous emmène sur une plage marseillaise, en compagnie de quatre septuagénaires, le temps d’un après-midi. Habituées des lieux – qu’elles fréquentent pour certaines depuis plus de quarante ans – ces quatre femmes, pétillantes et pleines de verve, sont ici chez elles, dans leur royaume informel et solaire. Le corps des femmes, et plus précisément celui des femmes âgées, est placé au centre du récit. Un tag griffonné sur un mur – « Soutif obligatoire les vieilles » – illustre l’âgisme ordinaire et la violence sociale imposée au corps féminin vieillissant. En réponse à cette injonction normative, les quatre amies tombent la chemise, et le soutien-gorge avec. Ce geste, aussi simple que radical, incarne une forme de résistance joyeuse : une réappropriation de leurs corps, trop souvent relégués à l’invisibilité ou au mépris”.
