
La célèbre marque Suze créée en 1889 possédait de grands entrepôts au 305 de l’avenue du Prado…plus aucune effluves de gentiane de nos jours à cette adresse complètement remodelée ! Une maison de la Suze, sorte de magasin vitrine se trouvait au 29 Cours Lieutaud.

Maison Suze 29 Cours Lieutaud
La Suze est une marque commerciale qui appartient aujourd’hui au groupe marseillais Pernod Ricard. La Suze est une liqueur de gentiane apéritive amère de couleur dorée à base de gentianes jaunes créée au xixe siècle par Henri Porte sur une recette du laboratoire de son associé, Fernand Moureaux. Les circonstances de sa création, sa recette, sa bouteille, son nom de marque, sa pérennité, en font un branduit typique. Selon le site officiel de la marque, La Suze est produite dans l’usine historique de Thuir, à 13 km à l’ouest de Perpignan, dans le département Pyrénées-Orientales, en Roussillon, région Occitanie. Le site de production, qui abrite également la fabrication d’autres produits du groupe Pernod-Ricard, s’établit dans l’ancienne gare de triage des caves Byrrh, ensemble architectural conçu par l’ingénieur Gustave Eiffel auquel la marque rendra hommage en créant une bouteille à son nom. Cette marque est commercialisée d’abord sous l’appellation « Picotin », « Gentiane Suze », et à partir de 1922 simplement « Suze ».

305 Avenue du Prado de nos jours
L’origine du nom n’est pas clairement définie. Une thèse voudrait que son nom soit lié à Suzanne Jaspart, belle-sœur de Fernand Moureaux, qui s’en faisait servir quand elle jouait sur les courts de tennis de Saint-Maur, non loin de Maisons-Alfort, mais aussi du nom du cours d’eau éponyme situé dans le Jura bernois, lieu d’origine du produit3. Les deux origines pourraient être également liées. En effet, la Suze aurait été créée dans une modeste bâtisse en contrebas du Pré-aux-Bœufs (lieu-dit du village de Sonvilier), juste à côté de la Suze (en allemand die Schüß ou die Schüss). Pour les anciens de la région, c’est un herboriste du village de Sonvilier, Hans Kappeler, qui a mis au point la formule. La boisson ne s’appelait pas alors suze, mais l’« Or des Alpes », une sorte de potion à base gentiane que Hans Kappeler vendait dans les fermes de la région avec d’autres eaux-de-vie. Ruiné et en mauvaise santé, ce distillateur aurait été dans l’obligation de vendre sa formule à un négociant français, dénommé Fernand Moureaux.
