
Après la 1ère Guerre Mondiale, les propriétaires de cet immense domaine allant du Chemin de la Soude au Chemin de Morgiou, vendent à l’État le vallon de Lun qui abritera ensuite la prison des Baumettes dès 1939. Ici sur l’ex-chemin des Fabriques, les fabriques sont apparues vers 1809–1810 pour produire de la soude chimique, les lois interdisaient les usines polluantes à l’intérieur des villes.
On trouvait ainsi les usines Daniel (soude), la Raffinerie Huile Pétrole Gaston Bosc Marseille “La Phocéenne”, ammoniaque, potasse et une savonnerie. Il y avait des cheminées couchées pour suivre la montée de la colline jusqu’à la cime afin de condenser les vapeurs d’acide chlorhydrique qui se neutralisent au contact du calcaire. En 1869, la seule usine Daniel employaient 1.200 ouvriers. On comptait également des corderies dont la grande corderie Benet-Duboul qui employait également des centaines d’ouvriers. Certains des ouvriers arrivés d’Espagne dans la 2ème moitié du XIX ème siècle quittent les corderies pour ouvrir des ateliers où ils fabriquent, en famille, des espadrilles. Benet-Duboul fut médaillé d’or à l’exposition universelle de 1889. En 1876, toutes les usines brûlent, les ruines étant achetées par un négociant, Monsieur de Buret.
