
L’aqueduc de Saint-Pierre fut, achevé en 1851 dans le cadre de la construction du canal de Marseille. Long de 383 mètres de longueur, doté de 92 arches en plein cintre de 11,20 mètres de hauteur maximum, il fut abandonné et tronqué afin de permettre le passage de la voie ferrée Marseille-Vintimille. L’aqueduc s’étendait initialement en continu de la rue St Pierre jusqu’à l’ensemble immobilier “Groupe Ducret”.
Le canal de Marseille est la principale source d’approvisionnement en eau potable de la ville de Marseille. D’une longueur de 80 kilomètres pour sa partie principale (160 kilomètres avec les dérivations dans la ville), il dessert l’intégralité des quartiers marseillais. Il a été construit au milieu du xixe siècle en une quinzaine d’années sous la direction de l’ingénieur Franz Mayor de Montricher, amenant les eaux de la Durance dans la ville depuis le 8 juillet 1849. Il représente une réalisation marquante de l’ingénierie du xixe siècle en cumulant de très nombreuses infrastructures, ponts, tunnels, réservoirs, dont cet immense aqueduc. Jusqu’en 1970, il fut la source quasi unique d’alimentation en eau de la ville de Marseille et en fournit encore les deux-tiers de nos jours.
L’Aqueduc longe la rue Hrant Dink. Né le 15 septembre 1954 à Malatya et mort le 19 janvier 2007 à Istanbul ce journaliste et écrivain turco-arménien a été assassiné par un nationaliste turc de 17 ans dans le quartier d’Osmanbey à Istanbul, devant les locaux de son journal bilingue Agos. Hrant Dink est récipiendaire, en 2006, du prix Oxfam Novib/PEN pour la liberté d’expression. Une plaque lui rend hommage le long de son artère éponyme avec la mention un peu vague “tragiquement disparu” ne rentrant pas dans le détails du contexte politique de son décès.
