En 1967, ce cinéma de quartier de Vauban, le Cinévox, se transforme en salle « Art et essai » sous le nom du Breteuil, et sera le cinéma des « soixante-huitards » et des contestataires. Il fermera fin 1999. Découvrez dans l’onglet un documentaire consacré au Breteuil avec de nombreuses images d’archives et un brin de nostalgie !
Selon le blog d’Alexandre Clément “Au départ c’était un cinéma pas très austère. Il faisait du répertoire en privilégiant les vieux films de qualité qui avait eu du succès populaire. On pouvait y voir du Douglas Sirk par exemple, à une époque où ce réalisateur n’était pas très connu. Mais il n’hésitait pas à y passer du Vadim, par exemple Et mourir de plaisir, scénarisé par Roger Vailland d’après Carmilla de Sheridan le Fanu. A cette époque il réactivait des réalisateurs de second plan comme Budd Boetticher par exemple avec La chute d’un caïd. Mais ce cinéma a du se transformer, parce qu’avec l’élévation du niveau de vie, l’amélioration de la qualité des postes de télévision, et l’accroissement du nombre de chaînes, le cinéma de répertoire n’avait plus d’avenir. Survivre en vendant des tickets de cinéma tout en visant la qualité, ce n’est pas très facile, surtout si le cinéma de répertoire s’étiole. Donc Le Breteuil s’est transformé, il s’est redécoupé en salles plus petites et a commencé à passer du tout-venant. Il y a perdu sa personnalité. Il a vivoté un peu de ci de là en se faisant subventionner par la Mairie, mais ce n’est pas une vie, et puis il a fini par fermer.”
Pour l’anecdote, la famille Marciano, fondateurs de la marque de mode “Guess” grandissent à Marseille. Lorsque Georges alors âgé de 10 ans séchait les cours, il se précipitait au cinéma d’art et d’essai le Breteuil, à deux pas du domicile familial. Il en a conservé une obsession pour trois icônes qui restent, à ce jour, ses canons de beauté : Sophia Loren, Brigitte Bardot et Marilyn Monroe.
