
C’est ici au 44 de la Rue Saint Ferréol que naquit l’écrivain Léon Gozlan le 11 septembre 1803 et mort à Paris le 14 septembre 1866.
Léon Gozlan est le fils d’un riche négociant, Jacob Gozlan, juif sépharade né à Alger, qui participa à la constitution à Marseille de la première colonie juive organisée en 1783. Son père ayant fait faillite du fait des guerres maritimes, Léon Gozlan abandonne ses études au lycée de Marseille, pour se lancer dans l’aventure maritime. Il voyage en Afrique et au Sénégal. Ses souvenirs de voyages sont rapportés dans la nouvelle Pour avoir voulu imiter Robinson. Il devient chroniqueur à Paris, au journal fondé par Anténor Joly, Vert-Vert, par l’intermédiaire de son ami et compatriote l’avocat Méry. Léon Gozlan est surtout resté célèbre pour son livre-souvenir sur Balzac, Balzac en pantoufles (1856). Régis Messac présente Gozlan comme « celui qui fut le secrétaire de Balzac. Sans avoir, dit-il, autant d’originalité que son maître, ce fut un écrivain assez considérable. Il avait des dons naturels et beaucoup de métier. S’il a laissé certaines pages boursoufflées, il en a laissé d’autres, alertes et gouailleuses, qui mériteraient d’être relues. Polydore Marasquin, qui fut son plus grand succès de librairie, appartient à cette seconde catégorie. » Son esprit vif et léger, ses chroniques, le font apprécier de ses confrères. Il succède à Balzac à la présidence de la Société des gens de lettres et il préside aussi la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.
Il s’essaie également au théâtre avec des drames et des comédies, dont la Pluie et le beau temps, créé au Théâtre Français (1861), et Tempête dans un verre d’eau (1849). On lui doit encore une excellente série monographique intitulée Châteaux de France, parue en deux volumes sous le titre Tourelles en 18394. Gozlan est enterré au cimetière de Montmartre.
